" Il s'appelait Ali, était de sang arabe, et avait été pris en Égypte sur Ali-Bey par un dragon du 18 ème régiment qui le monta pendant quelques temps. Reconquis par les mameluks et repris par les français, il plut au général Menou qui en fit l'acquisition pour un prix fort modique, l'amena en Europe et le céda au premier consul; celui-ci l étrenna sur le champ de bataille de Marengo. Dès lors, Ali devint le cheval favori de Napoléon. L'empereur le montait de préférence dans ses campagnes et notamment à la bataille de Wagram. On ignore sur quelle obscure litière l'illustre animal , couvert de tant de lauriers, a terminé son destin"
Albert Cler
La comédie à cheval
mercredi 20 septembre 2017
Le cheval blanc de Napoléon
samedi 16 septembre 2017
Virgile
"Le Lapithe, monté sur ces monstres farouches,
À recevoir le frein accoutuma leurs bouches,
Leur apprit à bondir, à cadencer leurs pas,
À gouverner leur fougue au milieu des combats."
Les Georgiques, livre III
Évocation de Baucher chez Albert Cler
"Lorsque M. Baucher parut pour la première fois en public, et fit exécuter à Partisan, à Capitaine, à Topaze, un travail à la fois si étonnant de difficulté et si gracieux, le même préjugé béotien et contradictoire dont nous parlions tout à l'heure fut cause que l'on attribua d'abord ce travail, non à la science et à l'habileté de l'équitation, mais à des moyens mécaniques ou à des expédients de ménagerie. Ainsi les uns prétendirent que l'on avait habitué Partisan à lever les jambes en les lui attachant préalablement à une corde passée dans un poulie; d'autres soutinrent que les chevaux de M. Baucher manoeuvraient d'après l'orchestre, qu'ils obéissaient non pas aux jambes et à la main du cavalier, mais au cornet à piston et à la grosse caisse."
Job
" Ses naseaux soufflent l'épouvante; de ses pieds il creuse impatiemment la terre; il piaffe et ronge le frein qui enchaîne son audace; il se précipite au-devant des bataillons; inaccessible à la peur, il se plaît à affronter les glaives menaçants; l'éclat et le cliquetis des carquois, des lances et des boucliers ne font que l'animer davantage; il respire avec ivresse l'odeur lointaine de la guerre; tressaille aux commandements des chefs et aux cris des soldats; il écume il frémit il dévore l'espace; la trompette sonne; il dit : Allons! "
Job Chapitre XXXIX