mercredi 27 mars 2019

Évocation de l'amitié entre Bacharach et Decarpentry

"Peu avant la sortie de l'ouvrage ( Les Maîtres Écuyers du Manège de Saumur de 1814 à 1874), en 1954, M.René Bacharach, lié au général Decarpentry par une respectueuse affection  et qui avait eu avec lui d'innombrables entretiens équestres, lui avait demandé ce qui l'amenait à  forger, pour le titre, l'expression : maîtres écuyers. Le général lui répondit, sur le ton d'humour léger qui était si souvent le sien: " Parce que les maîtres écuyers n ont pas tous été " en chef ", et que les écuyers en chef n'ont pas tous été des maîtres."

André Monteilhet - Les Maîtres de l oeuvre équestre 

Photos- Albert Decarpentry





Diogo de Bragance

Notes biographiques
Genèse de l'Equitation de Tradition Française

"N'ayant pas eu les moyens d'acheter de bons chevaux - ceux dont on a dit qu'ils naissaient tout dressés - il dut en instruire qui n'étaient pourvus au départ que de qualités médiocres ou, ce qui est pire, qui avaient été plus ou moins détériorés par des mains malhabiles, mais il ne se départit jamais avec eux des actions fines et légères qui faisaient partie de sa morale équestre. Il devint un écuyer amateur pourvu non seulement de tact naturel et acquis, mais de virtuosité, obtenant toujours de ses chevaux beaucoup d'impulsion, de mobilité et de brillant.



D. Diogo de Bragance doublait sa pratique équestre méthodique et patiente, d'une part, de beaucoup d'attention et de réflexion , d'autre part, de beaucoup de lectures des oeuvres des écuyers - des bonnes et des mois bonnes. Son esprit toujours en éveil lui avait permis d'en extraire des concepts qu'il avait consigné sur quelques cahiers. Son ami René Bacharach, passant quelques jours de vacances à Torre-Bela, en prit connaissance. Il y trouva l'analyse la plus juste et la plus complète jamais faite des différents procédés équestres. Diogo de Bragance lui apparut comme le premier comparatiste de l'équitation. René Bacharach traduisit cette oeuvre originale. Elle parut en 1975 sous le titre L'Equitation de tradition française. "


André Monteilhet - Les Maîtres de l'oeuvre équestres

mardi 26 mars 2019

Etienne Barroil, l'Art Equestre

Deuxième partie de L'Art Equestre de Barroil
Préface de Bonnal

Rothschild éditeur 1889

L'équitation, aussi bien que l'escrime, est une science et un art.
Science à la base, art au sommet.
Tout artiste doit posséder, indépendamment des dons naturels, la technique de son art; sinon il perd un temps et des efforts précieux à découvrir pour son propre compte, des procédés connus depuis longtemps.
Il faut donc un mettre à celui qui veut s'élever jusqu'à  l'art, et par maître, nous entendons une direction et un guide.
"L'art équestre" satisfait aux conditions exigées d'un enseignement parlant aux yeux, s'adressant à l'intelligence et provoquant la réflexion. 

(...)
Etienne Barroil ( 1851- 19..)
Chez Baron de Vaux

lundi 25 mars 2019

Armand Charpentier

1868- 1948

Le jeudi 8 et le vendredi 9 Juillet 1848, en soirée, la première partie de la fête au manège du Cercle de l'Etrier, porte Dauphine, se clôturait par la présentation de la Jument Unotte ( à Mr.J.Borde) par le maître Armand Charpentier, l'alerte octogénaire dont la longue figure dominait, depuis plus de trente ans, les reprises les plus raffinées de la haute école.
Les changements de pieds au temps,les pirouettes au galop, un passage et un piaffer d'une précision horlogère stupéfièrent d'autant plus une assistance pourtant gâtée que la jument exécuta son travail, d'un bout à l'autre, la tête basse,presque à la hauteur des genoux. Coquetterie d'un écuyer qui faisait d'un cheval ce qu'il voulait? Peut-être. Et lorsque Mlle Thion de la Chaume vint, au milieu de la piste, remettre au cavalier une énorme gerbe de roses rouges nouées du bleu et blanc de l'Etrier, nul ne pensait que le destin faisait de ce gala une représentation d'adieu. Or, le 18 décembre de la même année, Armand Charpentier s'éteignait, presque sans prévenir, pour la consternation de ses élèves et de ses amis.

Les Maîtres de L'oeuvre Equestre
André monteilhet
Odège 1979
Armand Charpentier sur Griselidis

jeudi 14 mars 2019

Bauchérisme , l'esprit

Bauchérisme - E.C. 1863

" La haute-école est celle qui force le cheval le plus disgrâcieux dans ses formes à paraître noble et fier, celle qui fait d un cheval ordinaire un type de beauté. Cette équitation là compte à peine un quart de siècle d'existence ; elle doit le jour à Mr Baucher, parce que c'est M.Baucher qui a découvert son incompatibilité avec l'appui sur la bouche. Ce n'est donc pas une dénomination de fantaisie que celle de Bauchérisme; elle a sa raison d'être et d'être immortelle."

" Des trois parties que je trouve dans le Bauchérisme, la première, l'assouplissement, est un simple travail d'étude, pour le cavalier d'abord, pour le cheval ensuite; ce n'est qu'une préparation aux deux autres. La seconde, les allures, regarde l'utilité de l'équitation ; elle en est pour ainsi dire la prise. La troisième, la cadence, l'orgueil de M.Baucher, en est la poésie "

"Principes des principes du Bauchérisme: " il faut assouplir un cheval pour le placer, et il faut le placer pour qu'il exécute".
L'assouplissement est le travail préparatoire auquel doit être soumis sur place le cheval que l'on veut bauchériser.
Ce travail exige un espace de trois mètres en carré.
Il s'établit sur une progression rationnelle et raisonnée que l'on doit suivre d'autant plus scrupuleusement que l'on veut arriver plus rapidement au résultat."