dimanche 29 janvier 2017

Louis Comte Savary de Lancosme Brèves

Mardi matin, à onze heures, une épreuve équestre des plus intéressantes s'est faite dans les Champs-Elysées, en présence d'un grand nombre d'amateurs et d'écuyers militaires distingués. Le comte de Lancosme-Brêves avait annoncé que, monté sur John Bull, cheval anglais de chasse, il parcourrait une distance d'environ 1 kilomètre au trot et à reculons. C'est là une passe d'armes unique dans les annales et les audaces de la science équestre. La nouvelle se répandit dans un cercle d'hommes spéciaux qui, confiants dans l'habileté du comte de Lancosme, se rendirent sur les lieux pour être les témoins de cette tentative. Il s'ensuivit une sorte de défi dont la solution excitait vivement la  curiosité  de  tous. Le comte de Lancosme-Brêves est parti du rond-point des Champs-Elysées. Il s'est mis d'abord au pas, à reculons, jusqu'au portique du palais de l'Industrie ; là son cheval a pris le trot, en observant une vitesse progressive, jusqu'à l'obélisque, qui était le but de sa course et où il est arrivé en 5 minutes 37 secondes ». C’est le même qui dirigea de main de maitre le manège parisien de la rue Duphot qui à l’occasion, prit des allures de laboratoire expérimental. Ainsi, en soixante-quinze séances, il « dressa » à la fois 20 jeunes recrues et 20 chevaux ! Lancosme-Brêves sut trouver le temps de descendre de cheval et d’écrire quelques traités d’équitation et de « centaurisation » bien sentis.

http://villabrowna.blogspot.fr/2013/05/deux-centaures-du-xixeme-siecle-john.html?m=1

Maxime Gaussen

MAXIME GAUSSEN
(1811-1890)

Maxime Gaussen avait reçu une première formation équestre sous la direction de Louis-Charles Pellier, au Manège royal de la rue Cadet. Il paufina ses talents d’écuyer avec Tassinari, passage des Deux-Soeurs, puis, ce dernier ayant cédé le manège à Leblanc, lui aussi élève de Pellier, il continua avec Bellanger, considéré comme l’un des meilleurs piqueurs de l’école de Versailles. C’est après cela qu’il fit la connaissance de Baucher et de sa méthode, vers 1837.

http://www.ling.fi/RATS/BAUCHER_FR/MaximeGaussen.html


Source de la photo :"Écuyers et écuyères, histoire des cirques d'Europe par le baron de Vaux

samedi 28 janvier 2017

François Coppée

Haute école

L’averse tombant en déluge,
Hier au soir, j’ai profité,
Pendant une heure du refuge
Que m’offrait le Cirque d’Été.

D’ordinaire, rien ne m’y lasse.
J’applaudis tous les ‘numéros’.
Que de courage et que de grâce !
Ces baladins sont des héros.

Mais, cette fois, – je m’en étonne, –
Ce spectacle, bien fait pour moi,
Me semblait froid et monotone ;
Et je m’ennuyais fort, ma foi !

En vain, en jupe diaphane,
La ballerine avait dansé
Sur le dos, blanc de colophane,
D’un vieux cheval, trop bien dressé ;

En vain l’Anglais, qu’en une rixe
Ne vaincraient pas quatre hommes forts,
Fit dix fois, sur la barre fixe,
Le moulinet avec son corps ;

En vain le clown, tête falote,
Sur le nez tombé lourdement,
Fut, par le fond de sa culotte,
Relevé délicatement ;

Je bâillais, ayant peine à suivre
Ces exercices et ces tours
Que le dur orchestre de cuivre
Rythmait d’accords vibrants et lourds.

***

Le programme, – vrai protocole –
S’épuisait ; quand, pour son début,
Sur un bai-brun de haute école,
La jeune écuyère parut.

Bien en selle et très élancée,
Elle était adorable à voir,
Dressant sur la croupe bronzée
Son fin corps, moulé de drap noir.

Chaque détail de sa personne
Était correct, élégant, fier.
On rêvait, devant l’amazone,
D’une archiduchesse au Prater.

Comme elle était jolie ! Et comme
Son pur profil aux lourds cheveux,
Si brave sous le chapeau d’homme,
Semblait dire au cheval : ‘Je veux !’

Sous l’éperon de la Viennoise,
Il ronflait, rebelle au travail,
Dans l’œil une flamme sournoise,
De l’écume plein le poitrail.

Mais ferme sur sa hanche ronde,
Bride et filet dans son gant blanc,
Elle domptait, la svelte blonde,
L’animal de fureur tremblant,

Le forçait, en parfaite artiste,
À s’agenouiller sur le sol,
À valser autour de la piste,
À marcher au pas espagnol ;

Et cela, sans que son visage
Parût s’animer du combat,
Sans que du bouquet de corsage,
Une seule rose tombât.

***

Aux très nobles jeux du manège,
Je ne suis pas fin connaisseur ;
Mais, frêle enfant, – Dieu te protège ! –
En toi je salue une sœur ;

Et, lorsque tu risques ta vie,
Bravement, pour nous divertir,
Bien fort, dans la foule ravie,
Le vieux rimeur doit applaudir.

Car ta cravache vaut sa plume.
Nous sommes dompteurs aussi, nous,
Lorsque frémit, s’ébroue et fume
La Chimère entre nos genoux.

Elle est rétive, et le poète
Est obéi tout de travers,
Souvent, par la terrible bête,
Dans la haute école des vers.

Plus d’un, ô mignonne intrépide,
Est tombé du monstre volant ;
Et le Philistin, groom stupide,
Ratissa le sable sanglant.

Découvert dans le livre : "Équitation ancienne et moderne, de La Guérinière, d’Abzac, d’Aure, Baucher & Raabe : dressage et élevage" du Baron de Vaux

François Édouard Joachim Coppée, né le 26 janvier 1842 à Paris où il est mort le 23 mai 1908, est un poète, dramaturge et romancier français.

vendredi 27 janvier 2017

Maxime Gaussen

"Mais ce qui ne sortira pour ainsi dire jamais de ma pensée, ce sont toutes ces choses auxquelles j'ai assisté dans ce petit manège du faubourg Saint-Martin, les jours, par exemple,  où l'écuyer inimitable, auquel l'équitation savante devra tant, faisait travailler ses admirables chevaux, Partisan, Capitaine etc, devant certains personnages. Il me semble l'entendre encore disant un jour à Lamartine, venu en compagnie d'un prince, et qui lui faisait des compliments à la suite de ses merveilleux tours de force équestres : Voyez-vous la haute école c'est le côté poétique de l'équitation! "

L'équitation savante par Maxime Gaussen
( Ecuyers et écuyères: histoires des cirques d'Europe, Baron de Vaux 1893)

Baucher

Seul peut-être le grand écuyer Baucher, engagé par les Franconi depuis quelques temps au cirque des Champs-Élysées, semble interdit. Connu pour ses présentations de chevaux admirablement dressés, « stupéfiant les spectateurs par la précision avec laquelle il les montait », c’est à son tour d’être stupéfié : Benjamin lui a fait le truc de la Petite Sirène : son cheval se retrouve avec des gambettes de petit rat de l’Opéra, tandis que lui se voit flanqué de deux antérieurs de cheval.

Source:
http://villabrowna.blogspot.fr/2016/08/benjamin-au-bord-du-chemin-de-la.html?m=1

mardi 24 janvier 2017

F. Musany

Anagramme de Mansuy (Charles-François Mansuy)

Les soirées de l'Etrier- Armand Charpentier 1946

" À l'oeuvre, Messieurs, levez-vous de bonne heure, travaillez et surtout réfléchissez. L'équitation est une école de courage, d'humilité, d'intelligence et de méditation "

Conclusion
Les soirées de l'Etrier.

lundi 9 janvier 2017

Armand Charpentier les soirées de l'Etrier

Armand Charpentier dans Les Soirées de l’étrier (1946). Lors d’une discussion, Adolphe Thiers demande à François Baucher quelle est la relation qui existe entre la politique et l’équitation. Voici la réponse de M. Baucher :

LE CHEVAL TIRE SON ÉLÉGANCE ET SA NOBLESSE DE SA TÊTE, DE SON ENCOLURE, EN UN MOT DE SON AVANT-MAIN. CETTE AVANT-MAIN REPRÉSENTE LES CLASSES DIRIGEANTES. LA TRIPLE PUISSANCE DU CHEVAL SE TROUVE DANS LES REINS, DANS LA CROUPE, DANS LES JARRETS, EN UN MOT, DANS L’ARRIÈRE-MAIN. CETTE ARRIÈRE-MAIN REPRÉSENTE LE PEUPLE. SI, AU LIEU DE METTRE LES DEUX PARTIE EN HARMONIE, VOUS LES OPPOSEZ L’UNE À L’AUTRE, VOUS NE POUVEZ PAS GOUVERNER. C’EST LA MÊME CHOSE EN ÉQUITATION.

jeudi 5 janvier 2017

Passe-temps équestres

”Partisan. Les grandeurs s’éclipsent, le bruit s’éteint: oh! mes chères illusions!....Adieu!!

Baucher écrira cela à la fin de Passe-temps équestres: un ultime hommage à son cheval disparu

lundi 2 janvier 2017

Denis Bogros

Denis Bogros (9 janvier 1927 à Clermont-Ferrand - 18 décembre 2005 à Vichy) est un colonel de l'armée française et un écuyer du Cadre noir de Saumur, qui a écrit plusieurs ouvrages concernant le cheval de troupe de cavalerie.