vendredi 5 avril 2019

Colonel de Saint André


Doctrine Française: 

selon L'Hotte: * Calme en avant droit
                        * Marier intimement l'impulsion et la flexibilité élastique des ressorts

" On peut dire avec certitude que la clef de l'arrière-main se trouve dans la nuque, et réciproquement." (Fillis)

" La mise en main n'est juste que si la nuque reste le point le plus haut."

" abaissement de hanches et mise en main ne sont valables que si l'encolure est soutenue, faute de quoi, il n'y a pas d'équilibre: c'est donc là le premier objectif à atteindre."


(...)
Par ailleurs, la recherche directe de la Légèreté ne constitue pas une étape de l'éducation du cheval, puisque nous venons de dire que celle-ci terminée avec le Dressage ( au sens spécialisé ). Cette recherche directe est simplement une voie différente dans laquelle peut s'engager, avec un cheval au débourrage incontestablement réussi, un cavalier très  confirmé, spécialiste de Dressage, et sûr de son adresse, ou plutôt de son don: c'est  commencer Baucher.
Par le travail à  pied ( élévation et flexions) suivi du travail monté  ( décomposition de la force et du mouvement ) il s'engagera dans les méticuleuses progressions du Bauchérisme, aux moyens puissants, mais délicats.  Le général Faverot de Kerbrech, le capitaine Beudant et le général Decarpentry  ( "Équitation Académique" tome II) le guideront pas à pas sur cette " diretissimma ", pour employer le langage des alpinistes."



" Le cavalier de sport, ou le cavalier qui se lance dans le Dressage, a une sainte horreur de la légèreté, car il croit que le cheval qui ouvre la bouche sur une fermeture de  doigts à tendance à " lâcher la main". Si on lui parle de mobiliser la bouche avant la nuque, il fuit à jamais et raye le Dressage de son programme. Mais s'il s'estime assez compétent et expérimenté pour commencer par la décontraction de la bouche, il a raison: qu'il ouvre donc le chapitre suivant, et qu'il applique " la recherche directe de la légèreté."


"Conclusion " Philosophique". Si le bonheur de l'homme est sur le dos du du cheval, comme le disent les Arabes, l'agrément s'ajoute à ce bonheur si le cheval est dressé, c'est à dire confortable dans ses allures et obéissant aux aides. Or, le dressage n'est jamais terminé puisque la flexibilité du cheval est toujours améliorable: d'où l'intérêt de  tous les instants que représente l'équitation pour celui qui dresse, à quelque niveau que ce soit, alors que cet intérêt n'est que passager - quoique peut-être plus exaltant- pour le cavalier de compétition.
Si enfin le dresseur pousse ses exigences jusqu'à obtenir la légèreté, il connaîtra les satisfactions de l'art équestre: porté par un cheval rassemblé, qui le"couvre" de son encolure soutenue, la bouche moelleuse, ils frôlent tous deux le sol, dans la descente de main et de jambes.
Peut-être ne sont-ils qu'un? 
Tel est l'idéal de l'équitation de tradition française, mais tout idéal est rarement atteint. "

Colonel de Saint André, ancien écuyer en chef du Cadre Noir de Saumur.


Saint André et Steamer ( PS)
Pas d'école