Genèse de l'Equitation de Tradition Française
"N'ayant pas eu les moyens d'acheter de bons chevaux - ceux dont on a dit qu'ils naissaient tout dressés - il dut en instruire qui n'étaient pourvus au départ que de qualités médiocres ou, ce qui est pire, qui avaient été plus ou moins détériorés par des mains malhabiles, mais il ne se départit jamais avec eux des actions fines et légères qui faisaient partie de sa morale équestre. Il devint un écuyer amateur pourvu non seulement de tact naturel et acquis, mais de virtuosité, obtenant toujours de ses chevaux beaucoup d'impulsion, de mobilité et de brillant.
D. Diogo de Bragance doublait sa pratique équestre méthodique et patiente, d'une part, de beaucoup d'attention et de réflexion , d'autre part, de beaucoup de lectures des oeuvres des écuyers - des bonnes et des mois bonnes. Son esprit toujours en éveil lui avait permis d'en extraire des concepts qu'il avait consigné sur quelques cahiers. Son ami René Bacharach, passant quelques jours de vacances à Torre-Bela, en prit connaissance. Il y trouva l'analyse la plus juste et la plus complète jamais faite des différents procédés équestres. Diogo de Bragance lui apparut comme le premier comparatiste de l'équitation. René Bacharach traduisit cette oeuvre originale. Elle parut en 1975 sous le titre L'Equitation de tradition française. "
André Monteilhet - Les Maîtres de l'oeuvre équestres